domingo, 6 de febrero de 2011

Homero Manzi y Jacques Ancet



MILONGA TRISTE 

Llegabas por el sendero,
delantal y trenzas sueltas,
brillaban tus ojos negros,
claridad de luna llena.

Mis labios te hicieron daño
al besar tu boca fresca.
Castigo me dió tu mano,
pero más golpeó tu ausencia.

Ay...

Volví por caminos blancos,
volví sin poder llegar.
Triste con mi grito largo,
canté sin saber cantar.

Cerraste los ojos negros,
se volvió tu cara blanca
y llevamos tu silencio
al sonar de las campanas.

La luna cayó en el agua,
el dolor golpeó mi pecho.
Con cuerdas de cien guitarras
me trencé remordimiento.

Ay...

Volví por caminos negros,
volví sin poder llegar.
Grité con tu nombre muerto
récé sin saber rezar.

Tristeza de haber querido
tu rubor en el sendero.
tristeza de los caminos que
después ya no te vieron.

Silencio en el camposanto,
soledad de las estrellas,
recuerdos que duelen tanto,
delantal y trenzas negras.

Ay...

Volví por caminos muertos,
volví sin poder llegar.
Grité con tu nombre bueno
lloré sin saber llorar.


HOMERO MANZI


MILONGA TRISTE

Par le sentier, tu arrivais
un tablier, des tresses brunes,
avec tes yeux noirs qui brillaient,
une clarté de pleine lune ...

Et mes lèvres t’ont fait souffrir
d'un baiser sur ta bouche fraîche.
Et si ta main m'a su punir
c’est ton absence qui me blesse

Ah...

Par des chemins blancs, je revins,
revins sans pouvoir arriver.
Triste de mon long cri sans fin,
j’ai chanté sans savoir chanter.

Tes deux yeux noirs se sont fermés,
et ta face est devenue blanche,
lorsque les cloches ont sonné
nous avons porté ton silence.

La lune dans l’eau vint tomber,
la douleur m'a frappé à l'âme.
De cent guitares j'ai tressé
les cordes avec remords et larmes.

Ah...

Par des chemins noirs je revins,
revins sans pouvoir arriver.
J’ai crié ton nom mort au loin,
j’ai prié sans savoir prier.

Tristesse de t’avoir aimée
rougissante sur le chemin.
Tristesse de tous les sentiers
où plus jamais tu ne revins.

Cimetière plein de silence,
les étoiles, leur solitude,
souvenirs et tant de souffrance,
un tablier, deux tresses brunes.

Ah...

Par des chemins morts je revins,
revins sans pouvoir arriver.
J’ai crié ton doux nom lointain,
j’ai pleuré sans savoir pleurer.

Versión para el canto de JACQUES ANCET